LE MUSéE
Le musée d’anatomie est non seulement un lieu d’exposition mais aussi de recensement et d’étude des différents modèles anatomiques réels ou artificiels, d’anatomie normale et pathologiques, passés entre les mains des différents enseignants et élèves à travers les siècles. Ils sont les témoins par leur conception des avancées technologiques de leur époque.
Ces nombreuses manipulations peuvent expliquer certains accidents sur les pièces anatomiques, mais pas seulement. En 1872, l’Ecole Préparatoire de Médecine de Nancy devient, au lendemain de la guerre, et par le transfèrement de la Faculté de Strasbourg, à son tour une faculté. Un certain nombre de pièces arrivant en renfort de Paris incite à la création d’un musée dans les locaux de la Place Carnot (Place de l’Académie). Ce musée prendra encore plus d’importance, fin XIXe-début XXe, lors de la création, rue Lionnois, de l’Institut Anatomique. Des pièces anthropologiques, histologiques, embryologiques, pathologiques, de tératologie, mais aussi issues de collections de Médecine Légale et de Sciences Naturelles viennent s’y ajouter. Le Professeur Auguste PRENANT l’organise (cf lettre adressée à Adolphe NICOLAS). Il est fort probable que le catalogue du Musée, aujourd’hui disparu, eut été conservé dans les archives du service d’Histologie.
En 1975, avec l’installation de la Faculté sur le plateau de Brabois, toutes ces collections sont déménagées à la hâte et parfois dispersées, chacun voulant récupérer ses pièces.
Aujourd’hui avec la restructuration du Pôle Santé, la redistribution de certains services mais aussi la renégociation des surfaces allouées font qu’un certain nombre de ces collections se reforment ou disparaissent. La volonté du Département d’Anatomie est de protéger ces pièces en les regroupant dans un musée dédié aux disciplines morphologiques, en les restaurant, mais avant tout en procédant à leur inventaire. Dans cette démarche salvatrice, l’aide du Professeur Le Minor, véritable ange gardien des collections de Strasbourg, nous est très précieuse.
Nous saluons également le travail et la ténacité des Amis du Musée qui œuvrent pour la sauvegarde du patrimoine médical nancéen et mussipontain.